le transept Nord Ouest

Le catafalque (1642)

Les bras en croix d’Adam et Eve évoquent la rédemption par la mort du Christ. Dans leurs mains, les bougeoirs symbolisent la lumière de la résurrection du Christ.

Aux funérailles,

le catafalque déployé recevait le cerceuil
entouré de 12 cierges, ils symbolisent
le nombre des apôtres:
4 sur chaque banc,
2 avec Adam, 2 avec Eve

Hors funérailles

l’ensemble était replié, comme vous le voyez aujourd’hui. Sur les panneaux latéraux on peut encore voir l’Ankoù, l’ange de la mort, avec sa faux et un cartouche sur lequel on pouvait lire.

Qui spéculum cernis A la vue de ce miroir
Cur non mortalia spernisPourquoi ne pas mépriser les choses périssables
Tali namque domoCar c’est dans une telle demeure
Clauditus omnis homoQu’est enfermé tout mortel

Adam et Eve sont rétractables. Eve est vêtue d’une robe noire et sous son pied gauche la pomme de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Elle écrase le fruit, signe qu’elle regrette sa désobéissance.   

Adam, quant à lui, est quasiment nu et est couvert d’une longue écharpe noire qui s’enroule autour de son corps. Il y a là une référence à Isaïe 25. 7 : « Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. ». C’est ce linceul que l’on remarque sur les tableaux de la résurrection du Christ, le nouvel Adam.

La position d’Adam étonne car elle est à priori inconfortable. Il croise les jambes d’une manière improbable. Ce croisement symbolise un autre arbre emblématique du paradis terrestre, l’arbre de Vie. On en retrouve deux autres représentations sur les tableaux peints sur bois des fonts baptismaux : le baptême du Christ et celui d’un enfant. Ce sont deux arbres qui se croisent et qui rappellent l’arbre de vie tout comme la croix du supplicié.

Autel

Sainte Barbe

L’’ élégante statue de Ste Barbe est du XVème siècle, et vraisemblablement, de facture Flamande. Le retable est du XVIIème. L’autel est un autel-table en pierre, entièrement consacré, supporté par des piliers provenant vraisemblablement d’un temple romain et une dalle posée à champ. Il s’agit d’une forme rare au XVII et XVIIIème siècle. Cet autel pourrait être l’autel primitif du lieu.

L’autel est adossé à une colonne ionique massive. Les clefs de voutes représentent des palmettes de gui, symboles druidiques.